Accueil > Le cadre de vie - Astuces > Le village dans le paysage > Un acte déstructurant dans le paysage
Quand un acte est-il déstructurant pour le village dans le paysage ?Nos paysages sont ancrés dans les consciences locales. Ils participent à la qualité de vie des habitants et sont vecteurs de développement, notamment en matière touristique.
Hier façonnés par les contraintes et ressources du milieu physique, ils sont aujourd'hui davantage tributaires des développements techniques et technologiques. Même si de tout temps les paysages ont évolué et doivent continuer à le faire, le fait de pouvoir tout construire en beaucoup d’endroits peut les fragiliser et menacer leur qualité. Les éléments structurants de la silhouette villageoise sont ses limites, ses lignes de force, les points d’appel, les couleurs et les textures. Un élément s’y intègre harmonieusement lorsqu'il respecte ces éléments structurants et contribue à l’équilibre général. Il y aura harmonie et équilibre si cet élément nouveau ne s’impose pas dans la perception globale du paysage depuis un point de vue donné. Certains éléments peuvent se dégager de la silhouette d’ensemble mais ne doivent pas empêcher le tout d’exister. L’homme recherche inconsciemment l’équilibre visuel qui apporte un sentiment d’unité, d’ordre et de stabilité. Il aura un sentiment négatif si cet équilibre n’est pas atteint. Un point de vue est en équilibre quand le regard peut se poser calmement sur l’ensemble. À l’inverse, l’œil ne pourra se fixer facilement sur une silhouette déséquilibrée et en balayera sans cesse les différents éléments, par exemple quand plusieurs points d’appels sont en concurrence ou quand un point de vue est trop hétérogène. 
Les constructions plus récentes respectent les lignes de force du paysage. Les implantations, couleurs et textures semblent en harmonie depuis ce point de vue et cette distance. Il y a intégration des éléments contemporains qui se fondent dans l’enveloppe bâtie.
La verticalité des silos vient en concurrence avec le clocher de l’église. Le regard ne sait pas se poser et balaye constamment les trois points d’appel. Il y a perte d’harmonie et déséquilibre du point de vue.
Le clocher et la tour du château relativement rapprochés et semblables ne se concurrencent pas. Par contre, la percée d’habitat au sein du massif arboré crée un troisième point d’appel qui perturbe la perception de la forêt dans son ensemble et déséquilibre le point de vue.
Cette astuce est issue de Territoires en Vue - Guide de lecture du territoire rural.
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