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Le petit patrimoine populaire
​Petit par la taille, grand par son importance !

Le petit patrimoine est composé de petits éléments, construits ou naturels, qui agrémentent le cadre de vie et témoignent d’anciennes pratiques religieuses, agricoles, artisanales…
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Ils sont des témoins historiques, ils appartiennent à la mémoire collective et contribuent au sentiment d’appartenance. Au-delà, ils peuvent servir de repères et contribuent à rythmer et structurer l’espace-rue.
► Les 17 catégories du petit patrimoine
Le petit patrimoine est constitué d’un certain nombre d’éléments, repris sous les 17 catégories suivantes :
  • les points d’eau : fontaines, pompes, puits, lavoirs, abreuvoirs, roues à aube…
  • le petit patrimoine sacré : croix, calvaires, potales…
  • les ouvertures : portes, portails, portiques…
  • la signalisation : enseignes, poteaux indicateurs, anciennes publicité…
  • la délimitation : bornes, arbres limites…
  • l’éclairage : réverbères, candélabres…
  • la mesure du temps et de l’espace : horloges, cadrans solaires…
  • la justice et les libertés : perrons, croix-justice et piloris…
  • le repos : bancs publics, kiosques, anciens petits abribus…
  • l’ornementation en fer : garde-corps, grilles, girouettes, ancres…
  • le patrimoine militaire et commémoratif : monuments aux morts, statues…
  • les arbres remarquables 
  • les outils anciens : meules, pressoirs, fours…
  • l’art décoratif : peintures murales, vitraux…
  • les biens relatifs à la faune, la flore et aux minéraux : nichoirs, serres, murs en pierre sèches…
  • le transport : petits éléments du patrimoine ferroviaire et vicinal, ponts, barrières…
  • les ateliers : bergeries, ardoisières, forges et autres ateliers.

Pour en savoir plus sur la liste officielle de l’AWaP reprenant les 17 catégories de PPPW.

Pour découvrir ou faire découvrir le petit patrimoine en vidéo
► Les différentes actions à envisager pour intervenir sur le petit patrimoine
00   La réalisation d'un recensement : une étape préalable à l'intervention
La réalisation d’un recensement est une étape préalable qui permet de dénombrer, localiser et donner quelques brèves informations sur les différents éléments du PPPW dans un territoire donné.
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Bien que moins complet qu’un véritable inventaire (descriptif précis et détaillé, dressé par une personne compétente en la matière pour l’évaluation et la gestion d’un bien), ce recensement permet d’avoir une première idée sur le petit patrimoine d’un village ou d’une commune et de faciliter la sensibilisation des habitants à sa sauvegarde. 

01   L'entretien : une intervention légère pour éviter les dégradations
L’entretien « en bon père de famille » représente un aspect fondamental dans le processus de conservation du petit patrimoine. Il empêche la poursuite de petites dégradations et permet d’éviter des interventions plus lourdes et plus coûteuses dépendant de la restauration. Même s’il inclut parfois quelques petites réparations, l’entretien ne demande généralement que très peu de moyens qu’ils soient financiers, matériels ou humains.

Une surveillance régulière accompagnée de quelques légers travaux comme par exemple :
  • le nettoyage ;
  • l’élimination de la végétation trop abondante sur les éléments et aux abords ;
  • la remise en peinture des éléments de menuiserie et de ferronnerie ;
  • le traitement insecticide et fongicide des éléments en bois ;
  • le remplacement d’une vitre brisée ;
…autant de petits travaux qui permettent souvent d’éviter des dégâts parfois irréparables.

​S’il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des techniques particulières, les travaux peuvent être exécutés par des habitants, des ouvriers communaux ou encore une entreprise non spécialisée en patrimoine. 

02   La protection : une action visant à préserver l'élément
La protection ou prévention est une étape intermédiaire entre l’entretien et la restauration. Elle sert à protéger, à stabiliser et à préserver l’élément dans l’état où il se trouve et ce, en vue d’arrêter la progression de dommages qui pourraient entraîner sa disparition.

Ces interventions comme la pose d’une bâche sur une ouverture pour mettre un élément hors eau, le placement d’étançons pour soutenir un mur, la mise en place d’un cerclage…sont généralement provisoires en attente d’une future restauration.
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Au-delà de la protection physique de l’élément, des mesures de protection légales peuvent être envisagées pour les éléments à très forte valeur patrimoniale comme :
  • l’inscription de l’élément sur la liste de sauvegarde (liste des biens immobiliers menacés de destruction ou de modification provisoire ou définitive, protégés à titre temporaire) ;
  • le classement de l’élément en vue de reconnaître sa valeur patrimoniale, et ainsi assurer sa conservation et son entretien ainsi que sa restauration à l’aide de subventions et de mises en œuvre techniques spécifiques si c’est nécessaire.

03   La restauration : une intervention d'importance variable
La restauration, c’est redonner à l’ouvrage son caractère initial, si celui-ci est connu.  La restauration est indissociable de l'objectif de conservation du monument car il s’agit bien de rétablir, remettre en bon état, réparer mais à l’identique, un bien patrimonial non seulement du point de vue de l’aspect mais aussi des matériaux et des techniques mises en œuvre.

Même pour un élément du petit patrimoine, la restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel et s’arrêter là où commence l’hypothèse. Elle ne doit en aucun cas être confondue avec une remise à neuf de l’élément, encore moins avec une activité de bricolage.

La restauration nécessite souvent le recours à des techniques spéciales, des savoir-faire ancestraux et des matériaux traditionnels : faire appel à un artisan ou à un restaurateur est un gage d’un travail soigné de qualité !

De nombreux artisans, petites et moyennes entreprises sont spécialisés en travaux de restauration : voir notamment les répertoires des sites de l’Union des artisans du patrimoine et de l’Association Professionnelle  de Conservateurs-Restaurateurs d’œuvres d’Art (APROA).

Pour se faire une idée des compétences et de la qualité du travail proposé, il est bon de demander des références de chantiers. Faire appel à différentes entreprises pour demander un devis détaillé permet de comparer les différentes solutions techniques proposées et d’obtenir un prix compétitif. Il est d’ailleurs indispensable de consulter trois entreprises minimum en vue d’introduire une demande de subvention PPPW auprès de l’AWaP (voir aides financières ci-dessous).

S’il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des techniques spéciales, organiser un chantier de restauration permet de contribuer à un projet collectif et social tout en participant à sauvegarder le patrimoine. Cependant, la participation préalable à un stage de formation professionnelle permet d’acquérir les bases d’un certain savoir-faire, et la présence d’un homme de métier pour suivre et encadrer le chantier s’avère être indispensable. 
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Attention, les travaux peuvent nécessiter l'octroi d'un permis d'urbanisme avant de commencer les travaux selon la nature et l'importance de ceux-ci ou encore selon le statut du bien (classé ou non).
Quelques exemples de bonnes pratiques pour la restauration d’un élément de PPPW :

► En général
  • dans la mesure du possible, ne pas déplacer l’élément et privilégier sa restauration sur place pour éviter le démontage…hasardeux et coûteux ;
  • éviter la dépose de certains éléments endommagés, celle-ci pouvant engendrer d’autres dommages ;
  • laisser les « cicatrices » du monument (éléments ajoutés pour stabiliser, petites fissures ne mettant pas en péril la stabilité, éléments disparus dont on ne connait pas la forme…) : elles font partie de l’histoire du monument ;
  • réparer plutôt que remplacer (ex. les menuiseries) ;
  • sécuriser les éléments et objets de valeur.

► Les matériaux
  • utiliser des techniques de nettoyage douces et non agressives (pas de sablage) ;
  • ne chercher à réparer que les éléments qui menacent la stabilité ou posent des problèmes de sécurité publique ;
  • conserver et remployer si possible les matériaux en place, des matériaux anciens de récupération peuvent également être utilisés ;
  • si la restauration ne peut s’effectuer sans apport de matériaux neufs, ces derniers doivent avoir un aspect et des dimensions proches de ceux d’origine (format d’ardoise, de pierre, de brique…) ;
  • ne pas ajouter d’élément « moderne » en toiture comme une gouttière, des rives ardoisées…éléments inexistants à l’origine ;
  • rejointoyer selon les techniques anciennes ;
  • ne pas utiliser de ciment sur des mortiers à la chaux ;
  • éviter le colmatage, très perceptible, des fissures. Celui-ci peut de plus entrainer un vieillissement différent des matériaux ;
  • recoller à la résine si le délitement est important ;
  • bannir l’hydrofuge, le pare-vapeur… qui ne sont pas utiles quand le monument n’est pas chauffé ;
  • éviter d’enlever la patine saine par des techniques trop agressives comme le sablage ;
  • si la salissure d’une statue le nécessite,  utiliser des techniques douces de nettoyage comme le nettoyage manuel à la brosse de chiendent et à l'eau ammoniaquée, la vapeur douce, les compresses ou encore le microbillage qui consiste à nettoyer très progressivement les différentes parties jusqu’à atteindre la patine saine ;
  • éviter de vernir les éléments en bronze. Si nécessaire, appliquer une cire respirante et mate à renouveler périodiquement ;
  • utiliser des peintures non métallisées, non brillantes et dans le respect des couleurs d’origine.

► Les inscriptions
  • éviter de regraver les lettres effacées dans la pierre (fragilisation du monument, aspect trop neuf…) ;
  • pour redonner de la lisibilité aux inscriptions, envisager de redorer les lettres qui l’ont été autrefois ou, dans le cas de l’effacement de celles-ci, apposer une plaque de plexiglas sur le monument qui reprendra les textes dégradés.

► Les abords
Les aménagements des abords ne sont pas conseillés ; s’ils s’avèrent indispensables, ceux-ci seront légers et ne prendront pas le pas sur la mise en valeur de l’élément du petit patrimoine. Il faudra :
  • conserver le caractère rural du lieu et éviter tout artifice ;
  • privilégier des revêtements de sols traditionnels et drainants ;
  • entretenir les revêtements (démousser, balayer…) ;
  • respecter le cadre paysager, réfléchir aux objectifs de plantations (mise en valeur, intégration, masquage d’un élément disgracieux…), faire le choix de quelques plantations en accord avec le lieu et l’élément à valoriser ;
  • éviter de placer les éléments de signalisation routière sur un élément du patrimoine ou à proximité immédiate ;
  • éventuellement placer des panneaux didactiques expliquant l’élément de PPPW;
  • protéger les accès des éléments liés à l’eau (sécurité).

04   La promotion : une façon de faire connaître l'élément
La promotion est une action à part entière qui permet de faire connaître et mettre en valeur le patrimoine à l’attention à la fois de la population locale et d’un public extérieur au village. Différentes actions de promotion peuvent être envisagées :
  • des animations telles que des expositions, rallyes pédestres, circuits-promenades, visites guidées, itinéraires balisés, journée du patrimoine, actions pédagogiques…;
  • l’édition d’ouvrages  tels que des cartes-promenade, dépliants, brochures, sites internet, panneau d’informations, dossiers pédagogiques…
► Les aides financières pour restaurer un élément du petit patrimoine
Depuis plusieurs décennies, la Wallonie mène une campagne de protection du petit patrimoine populaire wallon (PPPW) et octroie des subventions pour la protection, la restauration et la valorisation de celui-ci.

Toute personne physique ou morale de droit privé ou public (association, administration communale…) peut faire une demande de subvention sur base d’un projet qui sera analysé par l’Agence Wallonne du Patrimoine (AWaP).
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Si le demandeur n'est pas propriétaire, l'autorisation du propriétaire devra accompagner la demande. Le demandeur peut être différent du bénéficiaire de la subvention. Une commune peut donc remplir un dossier pour un élément dont elle est propriétaire ou non, avec l’accord du propriétaire de l’élément.

► Conditions
  • L’élément doit être repris dans une des 17 thématiques du PPPW (voir la liste officielle de l’AWaP).
  • Il doit être non classé comme monument et présenter un intérêt patrimonial.
  • Il doit être visible depuis l’espace public ou accessible au public (ouverture au public lors des journées du patrimoine ou autres manifestations).

► Montant des subsides
Max. 7500€ pour des travaux d’entretien, de réfection, de rénovation et de restauration des éléments du PPPW.
  • Cette subvention peut couvrir 100% des dépenses TVAC. Si le devis est supérieur au montant alloué par la subvention, le demandeur et/ou le propriétaire doit s’engager à assurer le complément.
  • Les frais d'étude (architectes, paysagistes, experts...)  ne sont pas pris en considération.
  • La subvention n'est pas accordée pour la création, le remplacement complet ou le déplacement d'un élément.
Max. 2500€ pour les actions collectives de mise en valeur et de promotion des éléments du PPPW.
  • Ici aussi, la subvention peut couvrir 100% des dépenses TVAC.
  • La subvention n'est pas accordée pour une activité d'ordre festif ou à caractère commercial.
NB : les demandes sont honorées dans les limites des crédits budgétaires.

Dans le cadre des appels à projets thématiques définis par le Ministre du Patrimoine, le montant d’aide maximale est fixé à 15.000€.

► Procédure
La demande doit être faite auprès de l’AWaP en renvoyant ce formulaire, rempli de manière exhaustive . Il faut y joindre plusieurs photos de l’élément de PPPW : vues éloignées de l’élément dans son environnement et vues rapprochées (montrant les différentes « faces » ainsi que d’éventuels détails nécessitant travaux).

Concernant les estimations des coûts des travaux, les particuliers doivent consulter trois entreprises au minimum. Les communes doivent fournir un descriptif et un estimatif des travaux et obtenir l’accord préalable de l’AWAP avant le lancement du marché.

La subvention sera octroyée sur base de la complétude du dossier, il s’agit donc de bien détailler les rubriques du dossier.

Attention, aucun travail ne peut être exécuté avant d’avoir reçu la notification de l’arrêté ministériel d’octroi sous peine de perdre le droit à ce subside.
Pour en savoir plus sur la préservation du petit patrimoine.
► Agence wallonne du Patrimoine (AWaP)
► Direction de la coordination opérationnelle
► +32(0)81/20 58 54 ​
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► Autres possibilités de financement
Dans le cadre d’un projet de restauration, si l’élément à restaurer ne peut bénéficier du subside PPPW de l’AWaP ou si un complément financier est nécessaire, cela ne veut pas dire pour autant que le projet doit être abandonné.

Si la somme nécessaire n’est pas trop élevée, la mise sur pied d’une animation de type concert, théâtre, fête, repas…peut être à la fois l’occasion de faire connaître le projet et de récolter des fonds.

Si la somme nécessaire est plus élevée, une souscription publique peut être lancée pour récolter les fonds nécessaires à la restauration. Des associations mais aussi des organismes privés peuvent vous aider à concrétiser un projet en intervenant dans la recherche de sponsoring. C’est par exemple le cas de :
  • l’asbl Qualité-Village-Wallonie qui peut soutenir financièrement un comité villageois par l’ouverture d’un compte dénommé « Fonds du Patrimoine ».
  • des entreprises pouvant apporter leurs concours financiers aux associations sous forme de mécénat ou de sponsoring. Des appels à projets ou des concours sont régulièrement organisés au sein de certaines organismes et entreprises tels que l’asbl Prométhéa (prix PATWAL), la Fondation roi Baudouin (appel à projet « Vis mon village »), le Fonds de Mécénat d’ING, le Fonds InBev-Baillet Latour ou encore la Loterie Nationale. Il n’est pas inutile de visiter régulièrement certains sites internet afin de connaître leurs actions en cours ou à venir.
  • Internet peut également être envisagé comme moyen pour inviter à sponsoriser un projet, via par exemple des sites Internet, pages sur les réseaux sociaux ou encore des blogs racontant l’histoire et l’avancée d’un projet de restauration. Une convention peut être passée entre le propriétaire ou l’association villageoises et des entreprises locales ou régionales. Les premiers peuvent assurer la publicité des seconds à travers le blog en contrepartie de dons, de bons d’achat, de remise de matériaux ou encore de main d’œuvre gratuites.

Dans le cadre d’un projet de promotion, des aides financières peuvent être obtenues auprès de divers organismes à vocation patrimoniale ou touristique :
  • l’AWaP octroie des subsides aux administrations communales, aux provinces, aux établissements d’enseignement et aux asbl ;
  • la Loterie Nationale, peut soutenir des projets de promotion à vocation culturelle ;
  • le Commissariat général au Tourisme, peut accorder une subvention de promotion touristique pour autant que l’association villageoise désireuse de mener un projet de ce type collabore avec un organisme touristique qui œuvre sur son territoire ;
  • les Provinces et les Communes, peuvent être sollicitées pour obtenir une aide financière, logistique ou matérielle, quel que soit le type de projet mené par une association villageoise (entretien, restauration, promotion).


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